PHALÈNES - VERSION INITIALE


Chapitre 1 
Par Lilie Marchanlier


Il était connu de tous que l’insouciance d’une douce soirée d’été se muait en cajoles et coucheries muettes à l’arrière du manoir des Tourbec. Aussi, dès lors que les derniers airs printaniers eurent tiré leur plus belle révérence, les amis et cousins s’invitaient dans le petit salon privé attenant à la demeure.

Il y avait là la jeune dame Louise, risée des rumeurs les plus médisantes et première maîtresse que l’on connaissait à tout époux volage. La Louison –ainsi la foule populaire se plaisait à nommer la jeune catin- était une demoiselle belle, sotte et aguicheuse. Elle se tenait au fond de la salle, éclairée par la seule lueur du lustre de cristal qui se mouvait tel le berceau du divin enfant. Esclave de sa provocante toilette jaune d’or au corsage grossier qui faisait sa taille minime et sa poitrine séductrice, Louise osait à peine tendre un bras blême pour se saisir d’une coupe de vin. Un jeune homme –qui semblait être un de ses lointains cousins- quitta alors la table de jeux et s’approcha de la Salomé. Il passa un bras autour de sa taille et lui glissa quelques arcanes au creux de l’oreille, en désignant un divan près des petites lucarnes de bois, à l’autre bout de la salle. Tandis que le jeune éphèbe murmurait à l’oreille de sa belle pour un soir, la fumée de son cigare voilait le visage de la jeune femme de ses volutes mouvantes. Louise hocha imperceptiblement son faciès de porcelaine et se dirigea à petits pas vers la fameuse méridienne. Là, trois jeunes sœurs blondes parées de mille rubans de soie riaient tendrement d’une fillette mâchant les zestes de citron de sa limonade. Cette enfant se nommait Apolline et était le fruit de l’union fugace de La Louison avec un jeune adonis d’une nuit.  Louise se pencha doucement et octroya l’une des sœurs ces quelques murmures :

« Il serait grand temps que la petite dorme, ces messieurs commencent à s’impatienter. Vous appellerez la nourrice dès lors qu’elle dormira, qu’elle la mène à sa couche. »

La jolie blondine hocha affablement la tête et, de sa voix suave, ânonna une berceuse d’antan à la fillette aux grands yeux avelines, lui intimant de dormir.

Sur ces entrefaites, Louise s’en retourna à  la table de jeux, où le vin coulait à flots et où  les cigares s’affolaient. Les longs doigts blancs de ses dames faisaient le bonheur de ses messieurs en distribuant gracieusement les divers jetons. Les sourires faquins s’échangeait autour du tapis olivâtre et les poitrines porteuses de parures se pâmaient devant ses messieurs, toutes fières qu’elles étaient de leurs joyaux. Les toilettes se bousculaient ; des corsages pompeux et colorées moulaient les poitrines vantardes des plus âgées, tandis que de sobres accoutrements de velours faisaient le ravissement des plus jeunes. Parfois une œillade soutenue conduisait deux jeunes gens à abandonner les paris pour un sofa ou une chambre où l’amour serait plus facile. Les rires fusaient, tandis que les trentenaires tentaient en vain différentes approches auprès des toutes jeunes filles qui n’en finissaient de se moquer de leur barbe drue et de leur regard hâtivement fané.

L’une des jeunes femmes assise à la table des paris héla la belle Georgia pour l’inviter à se joindre à eux. La plus jeunes des cousines germaines –que tous se complaisaient à nommer Rouge-Gorge en raison de sa poitrine toujours enflée de désir-de la Louison était affalée sur une méridienne de velours pourpre et y semblait tout à son aise. La demoiselle s’éventait nonchalamment, sa main restée libre posée sur sa hanche délicate. Le lacet légèrement défait de de son corsage et son bustier mal ajusté  laissait paraitre la naissance de ses petits seins blêmes et pommés. Ainsi la jeune femme se laissait désirer, parée d’une robe de satin bleu qui octroyait à son teint la charme même de celui d’une poupée et à son regard la houle des ondes merveilleuses.  Un jeune éphèbe flavescent profita d’un moment d’ébriété  éphémère de la belle pour venir occuper l’accoudoir de la méridienne. Dans une homérique nonchalance, il ôta le haut de son costume en queue-de-pie et se pencha sur Georgia pour se saisir de la pâleur de ses mains. La jouvencelle ouvrit de grands yeux océans dès lors qu’elle sentit la soudaine chaleur de ce corps nouveau s’emparer de ses paumes diaphanes. Par derrière l’or suintant de sa chevelure, le bel adonis eut un charmant sourire et, dans un mimodrame sarcastique, vola aimablement l’éventail à sa nantie. Il entreprit alors d’éventer le hâle de sa peau avec toute l’indifférence qui faisait sa classe. Si Georgia eut d’abord une moue abasourdie, voire indignée, elle eut vite fait de se rallonger, déposant son tendre faciès blasé  au creux de ses mains blêmes et observant le jeune homme à la dérobée.

« Puis-je savoir combien de temps encore entreprenez-vous de jouir de mes biens ? » Demanda-t-elle enfin, après moult minutes de silence.

L’éphèbe haussa les épaules et ferma l’éventail d’un geste bourru. Il intima affablement à la belle Georgia s’assoir et vint se placer près d’elle, rejetant la tête en arrière, tout contre le dossier de la méridienne. Un fugace sourire béat vint orner les lèvres du jeune homme.

« Qu’il y a-t-il de si amusant ? »

Les sourcils de la demoiselle s’arquèrent doucement à l’énoncé de ces mots. Le jeune homme poussa un semblant rauque de soupir et son râle resta un instant suspendu, tangible dans l’éther.

« Rien qui ne vaille la peine de vous être conté, jeune demoiselle. » Finit-il par répondre dans un maigre sourire désabusé.

« Bien ».  

La jeune Georgia semblait quelque peu contrariée lorsque qu’elle se leva, brisant le silence de leur conversation du léger cliquetis qu’émit son talon.

« Attendez !  Les doigts du jeune homme se mêlèrent à ceux de Georgia ; Je vais vous conter la raison de mon soudain amusement. Mais d’abord, il vous faudra m’apprendre votre nom. » Le charmant personnage s’était levé à son tour et son nez touchait presque celui de la belle alors qu’il lui parlait de sa voix soupirante, tenant toujours la douce paume de la jouvencelle entre ses doigts moites.

Georgia sembla soudain tout émoustillée, comme enfin réceptive au charme fascinant du jeune éphèbe.

« Mon nom est Georgia. Et j’exige désormais de vous que vous vous présentiez à votre tour. » Tout en prononçant ces quelques pauvres syllabes, Georgia s’imaginait déjà les regretté au petit matin.

« Vous êtes bien curieuse. Un adorable sourire ponctua les lèvres du jeune homme et Georgia se sentit fondre de toute son âme. Mon nom est si banal qu’il ne vaut guère la peine d’être dit. Mais à vos belles esgourdes, je vais le confier. Mon nom est Gabriel. Gabriel Drapier. 

- Soit. Puis-je maintenant savoir pourquoi Gabriel Drapier riait-il il y a un court instant ? Peut-être riait-il de moi-même ?

Le dénommé Gabriel retint un éclat de rire.

-Voyons ! Avez-vous souvent de pareilles sottes d’idées ? Je ne riais ni de vous, ni de votre toilette, ni de que sais-je encore vous concernant…A vrai dire, il en va de même de l’inverse. Je riais de moi-même en me disant que ce nœud- le jeune homme désigna le nœud papillon parme qu’il portait autour du cou- me serrait bien trop et que j’étais bien incapable de l’ôter à l’aide de mes seules et vauriennes de mains !

- Mais quel idiot faites-vous, mon pauvre ébaudi ! Le rire léger de Georgia devint paisible soupir. Venez-là, que je vous l’emporte ! Mais d’abord, il me semblerait préférable que vous relâchiez mon innocente main… »

Le jeune homme s’exécuta et Georgia porta ses mains délicates à son cou. Doucement, elle défit le nœud papillon et le fit glisser le long de l’épaule du jeune homme jusqu’au creux de sa paume. Elle leva les yeux vers Gabriel, satisfaite. Elle perçut alors le tendre regard envoûté et vagabond de l’éphèbe, perdu au-delà de ses songes. L’adonis glissa alors une main timide derrière l’oreille de Georgia et tira sur le ruban de soie rose qui ornait la coiffe de celle-ci. Le lambeau de tissu resta prisonnier entre son pouce et son index quand, dans une caresse furtive, il retira sa main du lobe de la jeune fille. Les deux jeunes gens se dévisagèrent longuement, comme fasciné chacun du faciès de l’autre. Puis, comme effarouchée, la main de Gabriel saisit celle de Georgia et mena la belle à l’abri des regards, dans un petit corridor boisé. Alors, dans un mime commun, ils laissèrent leurs corps l’un à l’autre s’abandonner fougueusement. D’un geste brusque, Gabriel défit le laçage du corset agreste, laissant deux tétons enflés, noirs de désir, échapper aux petits seins pâmés qui luisaient comme deux perles de champagne. La belle n’eut le temps de soupirer que déjà son adonis consumait sa poitrine de mille baisers fils de l’Ardeur. Ainsi cabrée contre un mur de chêne, sa tête roulant –de charme- sur le côté, la demoiselle Georgia se laissait dévorée. Alors que ses joues s’empourpraient violemment, ses yeux s’en allèrent aux cieux, et les paupières de la belle se moururent de plaisir. Durant un court instant, on distingua à leur travers la houle du regard de la jeune jouissante. 

Les embrassades impétueuses du jeune éphèbe churent jusqu’au bas ventre de la jeune femme. Et alors, à genoux devant la demoiselle, le jeune homme arracha les jupons à ses hanches. Les soupirs de Georgia s’affolèrent. Gabriel se releva et délaça les cuisses de la belle, de telle manière à les abandonner tout contre ses reins. Assujettis par la bestialité de l’instant, les amants en devenir transpirait de la plénière folie de l’amour. Furieusement, la langue de Gabriel étreint celle de sa belle pour bientôt que celle-ci la dévore. La désireuse Georgia toujours enroulée autour de sa taille, Gabriel se dirigea vers la porte d’une chambrée. La jeune et jolie ne cessait de faner les traits du visage de son soupirant de sa langue, aussi Gabriel voulu lui rendre ses cajoles et ils se heurtèrent violemment à la porte de bois. Le jeune adonis finit par en trouver la poignée, qui, malgré une main moite, céda sous sa force. Georgia le jeta alors sur le lit à baldaquin qui trônait au milieu de la pièce comme sentinelle des plus belles nuitées. Elle dévêtit tendrement son amant, et vint à faire coïncider leurs entrejambes en déposant son corps sur le sien. Ses bas de soie noire vinrent caresser les jambes mâles, suintantes et vigoureuses, et sa nudité au corsage délacé se coucha sur le torse de l’éphèbe, alors disposé à jouir de l’eldorado de sa féminité. Le jeune homme passa une main amoureuse dans les cheveux de sa belle et un rideau de cheveux blond s’abattit sur le couple en fièvre.

Une main innocente qui passait par là confia la suite du conte aux amants eux-mêmes, en closant la porte de bois d’un geste bénin.

Au petit salon, peu étaient ceux qui n’avaient trouvé partenaire pour la nuit. Parmi eux, la blondine ânonneuse de berceuses, quelques très jeunes filles aux quelques quinze printemps, certaines catins cousines de la Louison et hommes las de faire la cour.

La blondine cessa ses chants et les paupières de l’Apolline s’unirent enfin.  La petite âme en charme poussa un dernier soupir et rejoint en silence le monde éphémère et enchanteur des rêveurs. Il va sans dire que le soubresaut volé d’une poitrine endormie parait le commencement d’une nouvelle nuit. Aussi, nul ne se priva, dans une pantomime cocasse que l’on eut dit arrangée, d’imiter la belle en songes. Tous succombèrent à un doux et inviolable sommeil, comme chambardés de l'étreinte de Morphée.

Les pâles iris de ces demoiselles déchurent, tues par le voile laiteux de leurs paupières opalines. Les têtes aux coiffes blondes glissèrent contre quelques épaules affables et la fatigue fana les faciès à la blêmeur victorienne. Les corsages soupirants se cambrèrent ostensiblement tandis que le souffle des jupons de taffetas libérait la poussière d’une soirée câline. Un souffle rauque, un soulier qui choit, le talon d’un escarpin qui déchire la soie d’une toilette, un baiser volé au clair de lune, une œillade amoureuse… Et bientôt l’aube taquine perlait au travers des lourdes tentures de velours. Ces jouvencelles s’éveillèrent les premières et on n’aurait su dire si le rouge de leur joues était dut au vin de la veille ou à une honte allège, innocent épilogue de leur nuit grisée. Elles se parèrent de leurs escarpins, tantôt argent, tantôt émeraude, arrangèrent grossièrement la soie de leur chevelure, relacèrent le haut de leurs corsages et prirent la poudre d’escampette, dans la tonnante discrétion que leur permettaient leurs bottillons.

Un instant plus tard l’immense bain parfumé  regorgeait de mille nudités éburnéennes. Mille et un seins blancs se pâmaient contre les miroirs transis tandis que d’autres restaient sobrement tus sous les chevelures de miel.  Quelques pétales nomades erraient sur les eaux légères et parfois une Juliette indécise s’en parait. Certaines parmi les plus jeunes de ces demoiselles s’amusaient en tressant innocemment les cheveux d’une autre ou en massant doucement les reins endoloris de celle-ci.

Les quelques rires faquins de ces demoiselles courant presque nues – parées de simple draps blancs qui s’unissaient à leur nudité suintante- éveillèrent la jeune Georgia, tandis que les premières lueurs du jour se faisaient exacerbées dans la chambre au fond du couloir boisé. Les paupières courtisanes de la belle, louangeuses de passion, s’entrouvrirent l’espace d’un instant sur l’auguste et romantique décor d’une nuit dont l’amante éphémère n’avait guère souvenir. La belle redécouvrit les tentures brunes qui pendaient aux majestueuses fenêtres en bois et laissaient paraitre quelques rayons tangibles de lumière, l’âtre mort de la cheminée de marbre, les innombrables bouquets de lilas dispersés dans la chambre et enfin l’immense lit à baldaquin dans lequel elle était lovée. Georgia laissa échapper un gémissement en découvrant la virilité dévêtue de Gabriel, couché à ses côtés. Aussitôt les quelques ferventes prouesses dont elle avait la veille honoré l’illustre éphèbe vinrent taquiner son esprit déjà  dolent.

Sa jouissance dulcifiée, perdue quelque part au-delà  de son bas-ventre, la belle se releva péniblement. Elle s’assit au bord du lit -ses épaules valsant avec le vide- comme inclinée par-dessus le monde. Les orteils de la jeune phalène se posèrent un à un sur le sol de marbre hostile et l’un d’entre eux fit la rencontre infortunée du nœud-papillon parme, sensuellement ôté la veille à son plaisant possesseur. Georgia laissa confusément glisser un bras amorphe puis une main blanche vers l’innocence de son pied blême, et la dépouilla de l’accessoire. La jeune femme pressa alors le lambeau de flanelle tout contre ses narines et vibra de tout son catin d’être. La belle chagrine para son encolure du nœud et sa nudité au charme virginal quitta la couche de taffetas ivoirin. Alors qu’il régnait dans la chambrée un silence pieux – mirifique était-il ! On entendait à peine le sursaut des soupirs endormis du jeune Gabriel- et qu’une larme de cristal, sentinelle de la plus grande détresse comme de la plus belle tristesse, errait  le long de la joue de Georgia, celle-ci entreprit de rassembler ses biens pour ensuite pouvoir mieux s’enfuir. Troublée, elle rafla jupons céruléens, corsage dénoué, bas suintants et souliers vaniteux au sol et orna gauchement sa nudité de la lazurite de sa toilette. Alors qu’elle tentait maladroitement de lacer son corset et que les sanglots demeuraient coincés au creux de sa gorge argentée, elle perçut le froissement des draps de soie derrière elle.

« Pourrait-on savoir où mademoiselle file ainsi ? »

Georgia sursauta et se retourna, ôtant à son  faciès une mèche blonde qui voilait son regard océan, pour faire face à un Gabriel aux yeux bouffis de sommeil, aux cheveux ambrés en bataille et à la moue désenchantée. Les jeunes amants se dévisagèrent ainsi de longs instants durant, jusqu’à ce que Gabriel quitte la couche et que, brusquement, Georgia s’en retourne s’assoir sur une male qui trônait là, faisant mine d’enfiler ses souliers. La jeune femme tressaillit en sentant le souffle de Gabriel dans sa nuque et la main nonchalante et amoureuse du jeune homme caresser son épaule. La demoiselle inclina doucement la tête vers les doigts cajoleurs et les paupières de la belle succombèrent lorsque ces derniers effleurèrent son menton. Mais bien vite, elle se refusa à plus d’étreintes. Les yeux impétueux de la jouvencelle contemplaient le sol, lorsque, d’une voix qu’elle voulait égale, elle prononça ces quelques mots :

« Il me semble préférable que nos chemins ne se rencontrent guère à nouveau. ; Gabriel demeura muet quelques instants durant lesquels son admirable silhouette céda sous le poids du heurt.

-Eh bien, j’imagine que je me dois d’être de ce même avis aujourd’hui, si je veux un jour avoir la chance de revoir cet adorable minois et de connaître à nouveau l’amour exquis de vos bras. »

L’oblongue spire de sa chevelure lui battant les tempes, Georgia leva vers lui l’ombre accablée de son regard au bleu innocent désormais tu d’un certain voile de fougue.  Puis, révélant là toute sa faiblesse, elle alla se laisser choir sur la couche de taffetas, les larmes se profanant sur son faciès vaporeux.  Le jeune amant rafla quelques lilas enchanteurs à un bouquet qui se vantait là de toute sa splendeur. Puis, comme chambardé, Gabriel vint s’allonger auprès de sa dulcinée, son corps sûrement tourné  vers elle, telle une singulière offrande. Alors, le jeune homme para comme mélancolique la chevelure blondine de la beauté des lilas cueillis quelques instants auparavant. Il déposa son bras sur le bas ventre de la jeune femme et sa main sur la hanche délicate. Puis il dévisagea furtivement sa belle en pleurs. Le jeune éphèbe effleura le nœud à son cou puis laissa glisser le charme de son nez dans l’encolure de Georgia et embrassa délicatement la naissance de ses seins. L’adonis se redressa soudain imperceptiblement et détacha de son poignet le petit ruban rose, volé la veille à sa belle d’une nuit. Il fit glisser la chute de satin sur les cils et les larmes de Georgia et la regarda avec un sourire peiné. La jeune femme cessa instantanément ses pleurs et lui rendit son rictus dolent. Puis elle pressa doucement la paume de sa main contre le torse de l’éphèbe, comme pour mieux lui intimer de se rallonger. Georgia se coucha ensuite le long du torse nu de Gabriel, les amants serrant entre leurs doigts chancelants le triste ruban rosâtre. Les larmes de Georgia churent au creux du cou de Gabriel et ce dernier, soupirant de grâce et de malheur, déposa un baiser délicat sur le front de sa belle et une paume acariâtre sur sa joue fiévreuse. Il lui susurra que tout irait bien une fois la porte de la chambrée passée et caressa une dernière fois la chevelure en fleurs et les petits seins blancs. Alors que les doigts de Gabriel s’agrippaient épouvantablement aux lilas -et aux quelques mèches blondes qui les escortaient- à en être vidés de tout sang, de toute vie, une larme perla enfin au coin de des cils de l’éphèbe.

À vous d'écrire la suite !


1 commentaire:

  1. Pourrait être classé en "érotisme", le lieu et les protagonistes s'y prêtent. Mais il y a quelques fautes d'orthographe et le style est vraiment trop ampoulé.

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